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echerche en ne retenant que les articles s'appuyant sur des écrits anciens ou des faits historiques.

Probablement de tout temps, les navigateurs ont rapporté des oiseaux de leurs voyages.

En 1403, le navigateur normand Jean de Béthencourt, conquérant les îles Canaries, apporta à la cour de Charles VI une variété d'oiseaux inconnus en France : LE SERIN ( Serinus canarius). C'est un petit oiseau atteignant à peine 12 cm de long, de couleur verte et au chant clair et sonore.

En 1545, le naturaliste suisse Conrad Gesner (1516-1565) nous dit qu'en Angleterre le serin coûte très cher et qu'on ne le rencontre que chez les gens aisés. Mais déjà à cette époque, les pays flamands l'élevaient pour leur plaisir.

Vers 1575, des Flamands, réfugiés dans le comté de Norfolk en Angleterre, y emmenèrent l'industrie de la laine, mais aussi leurs serins.

En 1622, le naturaliste italien Olina relate le naufrage d'un bateau espagnol en provenance des îles Canaries, dans le golfe de Venise. Ce bateau contenait un très grand nombre de serins qui, libérés par l'équipage, volèrent vers les côtes italiennes où ils firent souche.

On s'aperçoit donc que le serin est connu depuis très longtemps, mais nous ne savons pas très exactement à partir de quelle date fut employé le mot "CANARI" tiré de l'espagnol "CANARIO" signifiant "originaire des îles Canaries".

Pour l'anecdote, remarquons que dans le patois du Nord de la France le mot "CANARI" se dit "CANARIEN" (" originaire des îles Canaries " d'après le Larousse). Il faut peut-être faire le rapprochement avec les nombreux mots tirés de la langue espagnole suite à l'occupation du XVIIe siècle.

Il est certain que le plus gros des exportations d'oiseaux des îles Canaries a été réalisé par l'Espagne et que le terme "CANARI" a été retenu pour distinguer la mutation du serin d'origine. Car, une fois distribué dans toute l'Europe avant de gagner le continent américain, chacun a essayé de travailler un point particulier. Si tous les pays en général se sont attachés à multiplier les couleurs, l'Angleterre s'est spécialisée dans la posture et la Belgique et l'Allemagne dans le chant.

Au XVIIe siècle, la ville allemande de Nuremberg exportait déjà plusieurs milliers de canaris chanteurs chaque année. Il s'agissait du SAXON dont le chant n'avait encore rien à voir avec celui du "HARZ".

En 1709, Hervieux de Chanteloup, Directeur des volières de la Duchesse de Berry, fit paraître un traité nous apprenant qu'il existe déjà à l'époque 29 couleurs différentes de serins. Il cite la réputée "Serinette" de Lorraine et le "flageolet" pour instruire les oiseaux en chant. Le serin est à l'époque le plus familier des oiseaux et dans toutes les classes de la société, on en pratique l'élevage.

C'est au XVIIIe siècle que les Allemands donnèrent comme professeur les pinsons de Thuringe. Les premiers essais ayant été concluants, certains éleveurs essayaient avec des linottes, d'autres avec des rossignols, des alouettes, des fauvettes à tête noire, des grives, etc...

Le chant se différencie alors très fortement du fameux "SAXON" et on le nomme alors : " SAXON FIN ". Là encore, le mystère demeure ; si le Saxon chantait le bec ouvert, le SAXON FIN chante le bec fermé. Nous n'avons trouvé aucun écrit sérieux pouvant expliquer cette évolution pourtant fondamentale du chant.

Les Allemands fondèrent ainsi diverses écoles de chant autour de Sankt Andréasberg, chaque élevage ne possédant alors qu'un nombre très limité de tours. Les sociétés se multiplient et gagnent le Brunswick, le Hanovre, la Saxe, la Bavière et la Prusse.

Au début du XIXe siècle, le chant s'affine encore. C'est à SANKT ANDREASBERG et GLOCKENBERG que l'on trouve les meilleurs ténors. Chaque éleveur s'est spécialisé dans un tour, à l'image de Peter ERNTGES (1812-1896), considéré comme le père du "KOLLER", tour aujourd'hui disparu.

Il est probable que les Belges de la région d'Anvers et de Malines, artisans tailleurs, cordonniers, menuisier, à l'origine du " MALINOIS", ont procédé de la même manière.

Les éleveurs d'Allemagne furent moins impressionnés par les tours frappés que ne le furent nos amis belges, ils se sentaient bien plus attirés par les roulades profondes. Ils cherchaient à retrouver dans le chant de leurs oiseaux le bruissement du vent dans les feuillages de leurs forêts, le clapotis d'une limpide petite source montagneuse et aussi des bruits émis au fond de la mine qu'ils côtoyaient tous les jours. Ils travaillèrent donc pour perfectionner le chant en éliminant le plus possible ces tours frappés.

C'est ainsi que se développèrent simultanément, basés sur des principes totalement contradictoires, le chant du Harz et celui du Malinois.

Si le Malinois n'obtint jamais la célébrité du Harz, c'est probablement parce que l'Allemagne était déjà réputée depuis longtemps pour ses élevages de canaris de chant, même s'il ne s'agissait pas encore du Harz, et qu'elle rayonnait alors sur toute l'Europe, permettant ainsi une diffusion plus aisée. Par ailleurs, les traités sur le Malinois, écrits en Flamand, n'ont pas eu l'impact publicitaire réservé au canari Harz et seuls les Hollandais semblent s'être réellement intéressés à cet oiseau.

Il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour voir apparaître réellement cet oiseau que nous nommons encore aujourd'hui : le "HARZ " ou " HARZER".

Le véritable créateur en est Wilhelm TRUTE qui réussit à réunir dans sa souche la majorité des tours de chants connus à cette époque.

Né le 5 mars 1836 à Sankt Andréasberg, petit village des montagnes du Harz comptant alors 3800 habitants, il connut immédiatement la passion pour l'élevage des oiseaux de chant.

Il faut savoir que dans sa famille figuraient déjà des éleveurs notoires et que Sankt Andréasberg était un centre réputé d'élevage où se rencontraient les meilleurs spécialistes de l'époque.

C'est dans ce contexte que Wilhelm TRUTE, simple ouvrier mineur, parvint à surpasser tous ses concurrents en créant une souche d'oiseaux capables de reproduire un maximum de tours.

Dès 1880, on écrivait que ses oiseaux avaient un chant nouveau et supérieur à tout ce qui existait jusque là. Sa renommée fut mondiale mais hélas de courte durée puisqu'il mourait le 20 octobre 1889, à l'âge de 53 ans.

D'après G..M. les dernières souches de "TRUTE-STAMMES" excellaient dans les longues " Roulées " courbées et les " Grognées " profondes. La sélection était très sévère : Les jeunes étaient isolés et écoutés individuellement très tôt, dès la formation du chant, et l'écolage ne se faisait qu'après un tri sévère. TRUTE fut connu mondialement comme un éleveur méthodique et consciencieux.

Pour comprendre l'importance prise à cette époque par le Harz en Allemagne, il faut savoir que plus de 300 000 sujets étaient exportés chaque année dans toute l'Europe mais aussi vers l'Amérique du Nord et du Sud, l'Afrique du sud et l'Australie, ce qui représentait un poids économique non négligeable.

Après la disparition de Wilhelm TRUTE, les éleveurs allemands sont partagés entre la volonté de continuer à maintenir un grand nombre de tours de chant dans chaque élevage et le retour à des souches spécialisées plus pures sur les tours de chant cultivés. Peter ERNTGES est toujours là avec sa fameuse souche de " Koller ", ainsi que les frères WOLKMANN, célèbres, eux, pour leur souche de " Roulée de clapotis ".

L'a recherche de la perfection, cherche un chant plus profond, plus pur, difficile à obtenir lorsque le " Koller ", le " Glou " ou la " Roulée de clapotis " déteignent sur la " Roulée profonde ".

Cela entraînera le déclin de l'école de Sankt Andréasberg.

FIN DE LA PREMIERE PARTIE ISSUE DE NOTRE "PETIT ROULEUR N°55" ...

A SUIVRE

 

Si 1889 vit le décès de Wilhelm TRUTE, c'est cette année là également que Heinrich SEIFERT, modeste ouvrier né en 1862 à Loebtau et installé à Dresde depuis 1885, commence à s'intéresser à l'élevage.

En 1891, après les premiers tâtonnements d'usage, il va démarrer une souche qui fera grand bruit. Il achète 2 mâles à CLAUSS de Dresde, réputé pour ses Roulées profondes et ses Flûtes mais présentant des tours nasaux et les femelles chez ZWAHR de Bautzen, connu pour la pureté de chant de ses oiseaux. Dès lors son seul but sera de sélectionner la pureté et la profondeur du chant.

Comment y est-t-il parvenu ? Nul ne le sait. Toujours est-il qu'en 1895, lorsqu'il participe, avec son frère Klemens à ses premiers concours, il se classe très honorablement. D'année en année il favorise la pureté et la profondeur du chant et devient difficile à battre.

En 1898, lors de l'exposition générale de Leipzig, il laisse très loin derrière lui tous ses concurrents et son stam obtient 497 points. Il faut savoir qu'à cette époque, un stam était composé de six oiseaux, ce qui donnait une moyenne de 83 points par chanteur, fait jamais égalé à cette époque.

Ce stam frôle la perfection sur les tours exprimés et mieux, s'y ajoute un tour, la "Berceuse", non identifiée comme telle cette année là puisqu'il s'agissait d'un tour nouveau, mais qui sera reconnue peu de temps après par les juges allemands. En un mot, SEIFERT a réussi à produire des "TRUTE" sans leurs imperfections et beaucoup plus profonds. C'est en fait ce que recherchaient les éleveurs allemands depuis la disparition de TRUTE. La nouvelle va faire grand bruit et assurera la célébrité de cet homme considéré à juste titre comme le meilleur Harziste de tous les temps. Il faut dire qu'on n'a jamais fait mieux depuis !

En cette fin du XIXe siècle, la renommée du canari Harz n'est plus à faire et sa reproduction annuelle est estimée à plus d'un demi-million de sujets dont la moitié est exportée. Imaginez la valeur prise par les oiseaux de SEIFERT ! Chaque mâle est une mine d'or. Il va hélas en profiter peu de temps.

En 1902, Henrich SEIFERT, chassé d'Allemagne pour des raisons obscures, émigre en Amérique, emportant une partie de son élevage. Le reste a été confié en partie à sa femme, à M. Hermeking de Berlin et au Docteur WOLF, de Dresde dont nous aurons l'occasion de reparler. C'est en 1920 que SEIFERT revient en Allemagne. On apprit alors comment il avait travaillé avec ses oiseaux pour obtenir le fameux stam de 1898. Ce fut le premier éleveur à donner plusieurs femelles ( 3 ou 4 ) au même mâle afin d'obtenir plus vite des résultats dans les croisements. Il meurt en 1932, âgé de 70 ans, mais son nom restera gravé à tout jamais dans l'histoire du Harz.

Si au début du XVIIIe siècle, les concours consistaient à récompenser la quantité de chant en un laps de temps donné, la fin du siècle va voir apparaître les écoles spécialisées par tour et vont se mettre en place des jugements différents en fonction des écoles et des régions.

Il faut attendre le début du XIXe siècle pour qu'un nouveau système totalisant les points obtenus pour chaque tour chanté permette de voir se mesurer n'importe quel oiseau. TRUTE, en réunissant de nombreux tours dans son élevage, va contribuer à donner la suprématie à cette manière de juger.

Au début du XXe siècle, plusieurs barèmes de jugement restent néanmoins en cours :

  • Le " VAREIM DEUTSCHER KANARIEN RÜCHTER " (V.D.K.R.), comprenant 13 tours de chant pour un total de 59 points.
  • Le " WELL BUND " (W.B.), basé sur un total de 90 points avec également 13 tours de chant.

La cotation des tours diffère d'une scala à l'autre mais toutes deux reprennent les tours suivants :

* Roulée profonde * Grognée * Tintée profonde * Flûtes basses * Glou * Berceuse * Tintée

* Roulée de clapotis * Gargouillis * Roulée tintée * Glou tinté *

Le V.D.K.R. y ajoute : * Roulée de clapotis triple (Kollerende) * Glou d'eau

Le W.B. reprend : * Roulée glou * Zézayé doux

En 1909, le congrès de Stuttgart retient le système présenté par le Docteur Wolf, héritier des oiseaux de Seifert comme nous l'avons vu auparavant.

Monsieur L. TIELENS, parlant de cette scala unitaire disait ceci :

" A cette époque, nous comptions quatre grandes tendances dans le chant : les stams de Grognées, de Roulées profondes, de Koller et de Clapotis. C'étaient les tours principaux qui avaient servi de base aux stams mondialement connus de Trute, Seifert, Volkman, Erntges, etc...

Comme le Dr WOLF avait basé son système sur la divisibilité par trois, il réservait à ces roulées ou tours, de 1 à 9 points. D'autre part, tous les concours étaient jugés par un jury composé de trois juges qui avaient à leur disposition chacun un total de 30 points, les trois totaux étaient additionnés pour un résultat final qui ne pouvait donc dépasser 90 points.

Il classait ensuite les autres roulées ou tours dans une seconde catégorie qu'il appelait tours moyens pour lesquels il réservait de 1 à 6 points. Il s'agissait des Berceuses, Glous tintés, Tintées profondes et Flûtes.

Après cette classification, il restait trois tours : Tintées, Tintées roulées, Roulées balancées douces. Ces trois tours furent appelés tours inférieurs et côtés de 1 à 3 points.

Il suivait le même procédé pour les tours négatifs ou fautes. Les fautes insignifiantes, comme balancements élevés ou aigus pouvaient être punies jusque 3 points. Les fautes graves telles que Tintées plates et timides, Flûtes dures et aiguës, tours nasaux et sons d'appel pouvaient mener à un retrait de 6 points. Tandis que les fautes très graves, autres que les prénommées étaient passibles de la plus forte punition, soit jusque 9 points.

Ce système de jugement du Dr Wolf était très clair et compréhensible par tous. "

Il fallut néanmoins attendre le congrès de KASSEL (Allemagne), en 1922, pour voir la réunion définitive des 2 scalas (Ensemble des tours de chant reconnus), W.B. (" WELT BUND ") et V.D.K.R. (" VAREIM DEUTSCHER KANARIEN RÜCHTER ") en une seule appelée " SCALA UNITAIRE " dans laquelle l'école de Dresde avait pris définitivement le pas sur celle de Sankt Andréasberg. Ce congrès était présidé par le Dr WOLF lui-même.

Dans cette scala, le système proposé par le Dr WOLF avait effectivement pris largement le dessus, mais les Glous sous toutes leurs formes étaient considérés comme un ensemble ne pouvant dépasser 9 points et la Berceuse, considérée comme tour supérieur, était également cotée sur 9 points A noter que ce congrès réunissait, en dehors des juges allemands, un autrichien et deux hollandais, la Belgique et la France n'étant pas représentées.

Une petite variante est intervenue en 1930, portant le total des points à 100, mais cette décision a été très vite abandonnée en 1935.

La Scala unitaire sur 90 points a été officiellement acceptée au niveau mondial lors du congrès des juges de Maastricht en 1955, sous la houlette de la C.I.C. (Confédération internationale du canari).

C'est en 1956 que se créait la C.O.M. (Confédération Ornithologique Mondiale), et le congrès d'Udine (Italie), du 7 Février 1959, voyait les dernières modifications apportées à la scala : suppression du " KOLLER ", réunion sous une même rubrique des tours de Tintée (Tintée et Tintée roulée) et surtout passage des Glous et de la Berceuse dans les tours moyens.

Cette scala fut reconnue comme étant le système type et adoptée par tous les pays, sauf par les anglo-saxons qui s'en tiennent toujours à l'heure actuelle à l'échelle des 100 points et curieusement par... les allemands qui continuèrent encore longtemps à noter la Berceuse sur 9 points.

Nous n'avons pas pu savoir à partir de quand le stam réglementaire est passé de 6 à 4 oiseaux.

En 1959, à UDINE, on jugeait encore le Mondial par collège de 3 juges surveillés par un représentant de la C.O.M. qui interdisait tout échange entre eux. C'est au congrès de VERONE en 1969, qu'on définissait une méthode de calcul pour 2 juges au lieu de 3.

Les points de chaque tour sur la fiche de jugement ont été officiellement multipliés par 3 en 1974, lors du congrès d'ANTIBES, mais la mise en pratique fut assez longue, chaque club désirant écouler son stock d'imprimés.

* * * * * * * * * * * * * *

EXTRAIT DU CONGRES DES JUGES HARZ
le 7/2/1959 à UDINE

PAYS REPRESENTES : ALLEMAGNE, AUTRICHE, BELGIQUE, FRANCE, HOLLANDE, ITALIE, U.S.A., YOUGOSLAVIE.

C'est M. LAMBERT, Président général de la C.O.M. qui ouvre la séance. Il souligne l'importance d'une réunion internationale de juges-experts Harz des divers pays et il est heureux de voir réunis ici à Udine tous les Présidents de Fédérations de juges-experts Harz des pays mondiaux les plus connus en culture des canaris du Harz. Il est vraiment nécessaire qu'on tâche de réviser la scala unitaire C.O.M. aux nécessités de notre temps.

Comme Président de cette séance et des groupements internationaux des juges-experts Harz, est proposé M. Jakob ZIEGLER, Président général de la D.K.B. (Deutsche Kanariebund), qui a son tour propose comme Secrétaire de ce groupement, M. L.J. TIELENS. Ces propositions sont acceptées à l'unanimité.

M. ZIEGLER parle alors au nom de l'Allemagne (Aussi bien pour l'Allemagne de l'Ouest que de l'Est). Suivant M. ZIEGLER, les Glous (dans toutes leurs formes) et les berceuses devraient être remis dans les tours moyens avec une valeur de 1à 6 points. L'expérience nous a appris que ces 2 tours sont restreints dans leur possibilité de variation et d'impression. Il voudrait voir changer la dénomination de " WASSERROLLEN " (Roulée de clapotis) en " WASSERTOEREN " (Tours de clapotis), parce que cette dénomination fait mieux ressortir la forme du tour. Suivant M. ZIEGLER, on devrait garder les WASSERTOEREN dans les tours supérieurs, notés jusqu'à 9 points.

Les tours inférieurs comme Klingel et Klingelrol (Tintée et Tintée roulée) devraient être groupés dans une dénomination " KLINGELTOEREN " avec une valeur totale de 3 points seulement (Au lieu de 3 + 3).

Différents juges-experts demandent la parole. De tous ces pourparlers, on peut résumer qu'il existe une tendance en France et en Belgique de dévaluer les Wasserrollen à 6 points au lieu de 9. Après ces discussions amicales on se met d'accord de garder les WASSERTOEREN dans la section des tours de base ou tours supérieurs car ils sont la base des stams d'eau qui peuvent reproduire de très bons oiseaux. Il est vrai que les " WASSERSTAMMEN " ne sont plus cultivés pour le moment, mais cela ne veut point dire que certains éleveurs pourraient tâcher de faire renaître ces oiseaux excellents. Les tours de clapotis nous offrent une grande variation en modulation, forme et profondeur, comparable aux Roulées profondes ; alors il n'est pas logique qu'on les garde comme tours supérieurs ou tours de base.

En plus, on est d'accord de supprimer le " KOLLER " de la scala unitaire. Ce tour n'a plus été entendu depuis des dizaines d'années et la chance de le voir renaître est nulle. Certains juges-experts présents sont même d'avis que le " KOLLER " n'a été autre qu'une forme très profonde de Wassertour.

On supprime aussi l'harmonie en stam pour les jugements des concours internationaux C.O.M.. La définition de l'harmonie est si chaotique entre les juges-experts présents qu'on ne peut pas se mettre d'accord.

En ce qui concerne les tours fautifs, on propose aussi de changer la scala en y ajoutant une colonne pour des "Glous fautifs". On supprimera aussi les ZITT, SCHNETTER et SCHNATTER de la colonne des tours fautifs car on n'entend plus ces fautes aux concours.

Nous verrons la prochaine fois l'évolution du chant de l'oiseau qui nous préoccupe ainsi que celle du mouvement serinophile.

FIN DE LA DEUXIEME PARTIE ISSUE DE NOTRE "PETIT ROULEUR N°56" ...

A SUIVRE

L'HISTOIRE DU CANARI HARZ (Par JC.B. ET M.L)

Depuis quelques années, de nombreux lecteurs nous demandent de publier " l'historique " du Harz. Il n'est pas évident de trouver des publications qui ne se contredisent pas sur le sujet. Nous avons donc, spécialement pour les lecteurs du PETIT ROULEUR, entamé une recherche en ne retenant que les articles s'appuyant sur des écrits anciens ou des faits historiques.

Probablement de tout temps, les navigateurs ont rapporté des oiseaux de leurs voyages.

En 1403, le navigateur normand Jean de Béthencourt, conquérant les îles Canaries, apporta à la cour de Charles VI une variété d'oiseaux inconnus en France : LE SERIN ( Serinus canarius). C'est un petit oiseau atteignant à peine 12 cm de long, de couleur verte et au chant clair et sonore.

En 1545, le naturaliste suisse Conrad Gesner (1516-1565) nous dit qu'en Angleterre le serin coûte très cher et qu'on ne le rencontre que chez les gens aisés. Mais déjà à cette époque, les pays flamands l'élevaient pour leur plaisir.

Vers 1575, des Flamands, réfugiés dans le comté de Norfolk en Angleterre, y emmenèrent l'industrie de la laine, mais aussi leurs serins.

En 1622, le naturaliste italien Olina relate le naufrage d'un bateau espagnol en provenance des îles Canaries, dans le golfe de Venise. Ce bateau contenait un très grand nombre de serins qui, libérés par l'équipage, volèrent vers les côtes italiennes où ils firent souche.

On s'aperçoit donc que le serin est connu depuis très longtemps, mais nous ne savons pas très exactement à partir de quelle date fut employé le mot "CANARI" tiré de l'espagnol "CANARIO" signifiant "originaire des îles Canaries".

Pour l'anecdote, remarquons que dans le patois du Nord de la France le mot "CANARI" se dit "CANARIEN" (" originaire des îles Canaries " d'après le Larousse). Il faut peut-être faire le rapprochement avec les nombreux mots tirés de la langue espagnole suite à l'occupation du XVIIe siècle.

Il est certain que le plus gros des exportations d'oiseaux des îles Canaries a été réalisé par l'Espagne et que le terme "CANARI" a été retenu pour distinguer la mutation du serin d'origine. Car, une fois distribué dans toute l'Europe avant de gagner le continent américain, chacun a essayé de travailler un point particulier. Si tous les pays en général se sont attachés à multiplier les couleurs, l'Angleterre s'est spécialisée dans la posture et la Belgique et l'Allemagne dans le chant.

Au XVIIe siècle, la ville allemande de Nuremberg exportait déjà plusieurs milliers de canaris chanteurs chaque année. Il s'agissait du SAXON dont le chant n'avait encore rien à voir avec celui du "HARZ".

En 1709, Hervieux de Chanteloup, Directeur des volières de la Duchesse de Berry, fit paraître un traité nous apprenant qu'il existe déjà à l'époque 29 couleurs différentes de serins. Il cite la réputée "Serinette" de Lorraine et le "flageolet" pour instruire les oiseaux en chant. Le serin est à l'époque le plus familier des oiseaux et dans toutes les classes de la société, on en pratique l'élevage.

C'est au XVIIIe siècle que les Allemands donnèrent comme professeur les pinsons de Thuringe. Les premiers essais ayant été concluants, certains éleveurs essayaient avec des linottes, d'autres avec des rossignols, des alouettes, des fauvettes à tête noire, des grives, etc...

Le chant se différencie alors très fortement du fameux "SAXON" et on le nomme alors : " SAXON FIN ". Là encore, le mystère demeure ; si le Saxon chantait le bec ouvert, le SAXON FIN chante le bec fermé. Nous n'avons trouvé aucun écrit sérieux pouvant expliquer cette évolution pourtant fondamentale du chant.

Les Allemands fondèrent ainsi diverses écoles de chant autour de Sankt Andréasberg, chaque élevage ne possédant alors qu'un nombre très limité de tours. Les sociétés se multiplient et gagnent le Brunswick, le Hanovre, la Saxe, la Bavière et la Prusse.

Au début du XIXe siècle, le chant s'affine encore. C'est à SANKT ANDREASBERG et GLOCKENBERG que l'on trouve les meilleurs ténors. Chaque éleveur s'est spécialisé dans un tour, à l'image de Peter ERNTGES (1812-1896), considéré comme le père du "KOLLER", tour aujourd'hui disparu.

Il est probable que les Belges de la région d'Anvers et de Malines, artisans tailleurs, cordonniers, menuisier, à l'origine du " MALINOIS", ont procédé de la même manière.

Les éleveurs d'Allemagne furent moins impressionnés par les tours frappés que ne le furent nos amis belges, ils se sentaient bien plus attirés par les roulades profondes. Ils cherchaient à retrouver dans le chant de leurs oiseaux le bruissement du vent dans les feuillages de leurs forêts, le clapotis d'une limpide petite source montagneuse et aussi des bruits émis au fond de la mine qu'ils côtoyaient tous les jours. Ils travaillèrent donc pour perfectionner le chant en éliminant le plus possible ces tours frappés.

C'est ainsi que se développèrent simultanément, basés sur des principes totalement contradictoires, le chant du Harz et celui du Malinois.

Si le Malinois n'obtint jamais la célébrité du Harz, c'est probablement parce que l'Allemagne était déjà réputée depuis longtemps pour ses élevages de canaris de chant, même s'il ne s'agissait pas encore du Harz, et qu'elle rayonnait alors sur toute l'Europe, permettant ainsi une diffusion plus aisée. Par ailleurs, les traités sur le Malinois, écrits en Flamand, n'ont pas eu l'impact publicitaire réservé au canari Harz et seuls les Hollandais semblent s'être réellement intéressés à cet oiseau.

Il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour voir apparaître réellement cet oiseau que nous nommons encore aujourd'hui : le "HARZ " ou " HARZER".

Le véritable créateur en est Wilhelm TRUTE qui réussit à réunir dans sa souche la majorité des tours de chants connus à cette époque.

Né le 5 mars 1836 à Sankt Andréasberg, petit village des montagnes du Harz comptant alors 3800 habitants, il connut immédiatement la passion pour l'élevage des oiseaux de chant.

Il faut savoir que dans sa famille figuraient déjà des éleveurs notoires et que Sankt Andréasberg était un centre réputé d'élevage où se rencontraient les meilleurs spécialistes de l'époque.

C'est dans ce contexte que Wilhelm TRUTE, simple ouvrier mineur, parvint à surpasser tous ses concurrents en créant une souche d'oiseaux capables de reproduire un maximum de tours.

Dès 1880, on écrivait que ses oiseaux avaient un chant nouveau et supérieur à tout ce qui existait jusque là. Sa renommée fut mondiale mais hélas de courte durée puisqu'il mourait le 20 octobre 1889, à l'âge de 53 ans.

D'après G..M. les dernières souches de "TRUTE-STAMMES" excellaient dans les longues " Roulées " courbées et les " Grognées " profondes. La sélection était très sévère : Les jeunes étaient isolés et écoutés individuellement très tôt, dès la formation du chant, et l'écolage ne se faisait qu'après un tri sévère. TRUTE fut connu mondialement comme un éleveur méthodique et consciencieux.

Pour comprendre l'importance prise à cette époque par le Harz en Allemagne, il faut savoir que plus de 300 000 sujets étaient exportés chaque année dans toute l'Europe mais aussi vers l'Amérique du Nord et du Sud, l'Afrique du sud et l'Australie, ce qui représentait un poids économique non négligeable.

Après la disparition de Wilhelm TRUTE, les éleveurs allemands sont partagés entre la volonté de continuer à maintenir un grand nombre de tours de chant dans chaque élevage et le retour à des souches spécialisées plus pures sur les tours de chant cultivés. Peter ERNTGES est toujours là avec sa fameuse souche de " Koller ", ainsi que les frères WOLKMANN, célèbres, eux, pour leur souche de " Roulée de clapotis ".

L'allemand, toujours à la recherche de la perfection, cherche un chant plus profond, plus pur, difficile à obtenir lorsque le " Koller ", le " Glou " ou la " Roulée de clapotis " déteignent sur la " Roulée profonde ".

Cela entraînera le déclin de l'école de Sankt Andréasberg.epuis quelques années, de nombreux lecteurs nous demandent de publier " l'historique " du Harz. Il n'est pas évident de trouver des publications qui ne se contredisent pas sur le sujet. Nous avons donc, spécialement pour les lecteurs du PETIT ROULEUR, entamé une recherche en ne retenant que les articles s'appuyant sur des écrits anciens ou des faits historiques.

Probablement de tout temps, les navigateurs ont rapporté des oiseaux de leurs voyages.

En 1403, le navigateur normand Jean de Béthencourt, conquérant les îles Canaries, apporta à la cour de Charles VI une variété d'oiseaux inconnus en France : LE SERIN ( Serinus canarius). C'est un petit oiseau atteignant à peine 12 cm de long, de couleur verte et au chant clair et sonore.

En 1545, le naturaliste suisse Conrad Gesner (1516-1565) nous dit qu'en Angleterre le serin coûte très cher et qu'on ne le rencontre que chez les gens aisés. Mais déjà à cette époque, les pays flamands l'élevaient pour leur plaisir.

Vers 1575, des Flamands, réfugiés dans le comté de Norfolk en Angleterre, y emmenèrent l'industrie de la laine, mais aussi leurs serins.

En 1622, le naturaliste italien Olina relate le naufrage d'un bateau espagnol en provenance des îles Canaries, dans le golfe de Venise. Ce bateau contenait un très grand nombre de serins qui, libérés par l'équipage, volèrent vers les côtes italiennes où ils firent souche.

On s'aperçoit donc que le serin est connu depuis très longtemps, mais nous ne savons pas très exactement à partir de quelle date fut employé le mot "CANARI" tiré de l'espagnol "CANARIO" signifiant "originaire des îles Canaries".

Pour l'anecdote, remarquons que dans le patois du Nord de la France le mot "CANARI" se dit "CANARIEN" (" originaire des îles Canaries " d'après le Larousse). Il faut peut-être faire le rapprochement avec les nombreux mots tirés de la langue espagnole suite à l'occupation du XVIIe siècle.

Il est certain que le plus gros des exportations d'oiseaux des îles Canaries a été réalisé par l'Espagne et que le terme "CANARI" a été retenu pour distinguer la mutation du serin d'origine. Car, une fois distribué dans toute l'Europe avant de gagner le continent américain, chacun a essayé de travailler un point particulier. Si tous les pays en général se sont attachés à multiplier les couleurs, l'Angleterre s'est spécialisée dans la posture et la Belgique et l'Allemagne dans le chant.

Au XVIIe siècle, la ville allemande de Nuremberg exportait déjà plusieurs milliers de canaris chanteurs chaque année. Il s'agissait du SAXON dont le chant n'avait encore rien à voir avec celui du "HARZ".

En 1709, Hervieux de Chanteloup, Directeur des volières de la Duchesse de Berry, fit paraître un traité nous apprenant qu'il existe déjà à l'époque 29 couleurs différentes de serins. Il cite la réputée "Serinette" de Lorraine et le "flageolet" pour instruire les oiseaux en chant. Le serin est à l'époque le plus familier des oiseaux et dans toutes les classes de la société, on en pratique l'élevage.

C'est au XVIIIe siècle que les Allemands donnèrent comme professeur les pinsons de Thuringe. Les premiers essais ayant été concluants, certains éleveurs essayaient avec des linottes, d'autres avec des rossignols, des alouettes, des fauvettes à tête noire, des grives, etc...

Le chant se différencie alors très fortement du fameux "SAXON" et on le nomme alors : " SAXON FIN ". Là encore, le mystère demeure ; si le Saxon chantait le bec ouvert, le SAXON FIN chante le bec fermé. Nous n'avons trouvé aucun écrit sérieux pouvant expliquer cette évolution pourtant fondamentale du chant.

Les Allemands fondèrent ainsi diverses écoles de chant autour de Sankt Andréasberg, chaque élevage ne possédant alors qu'un nombre très limité de tours. Les sociétés se multiplient et gagnent le Brunswick, le Hanovre, la Saxe, la Bavière et la Prusse.

Au début du XIXe siècle, le chant s'affine encore. C'est à SANKT ANDREASBERG et GLOCKENBERG que l'on trouve les meilleurs ténors. Chaque éleveur s'est spécialisé dans un tour, à l'image de Peter ERNTGES (1812-1896), considéré comme le père du "KOLLER", tour aujourd'hui disparu.

Il est probable que les Belges de la région d'Anvers et de Malines, artisans tailleurs, cordonniers, menuisier, à l'origine du " MALINOIS", ont procédé de la même manière.

Les éleveurs d'Allemagne furent moins impressionnés par les tours frappés que ne le furent nos amis belges, ils se sentaient bien plus attirés par les roulades profondes. Ils cherchaient à retrouver dans le chant de leurs oiseaux le bruissement du vent dans les feuillages de leurs forêts, le clapotis d'une limpide petite source montagneuse et aussi des bruits émis au fond de la mine qu'ils côtoyaient tous les jours. Ils travaillèrent donc pour perfectionner le chant en éliminant le plus possible ces tours frappés.

C'est ainsi que se développèrent simultanément, basés sur des principes totalement contradictoires, le chant du Harz et celui du Malinois.

Si le Malinois n'obtint jamais la célébrité du Harz, c'est probablement parce que l'Allemagne était déjà réputée depuis longtemps pour ses élevages de canaris de chant, même s'il ne s'agissait pas encore du Harz, et qu'elle rayonnait alors sur toute l'Europe, permettant ainsi une diffusion plus aisée. Par ailleurs, les traités sur le Malinois, écrits en Flamand, n'ont pas eu l'impact publicitaire réservé au canari Harz et seuls les Hollandais semblent s'être réellement intéressés à cet oiseau.

Il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour voir apparaître réellement cet oiseau que nous nommons encore aujourd'hui : le "HARZ " ou " HARZER".

Le véritable créateur en est Wilhelm TRUTE qui réussit à réunir dans sa souche la majorité des tours de chants connus à cette époque.

Né le 5 mars 1836 à Sankt Andréasberg, petit village des montagnes du Harz comptant alors 3800 habitants, il connut immédiatement la passion pour l'élevage des oiseaux de chant.

Il faut savoir que dans sa famille figuraient déjà des éleveurs notoires et que Sankt Andréasberg était un centre réputé d'élevage où se rencontraient les meilleurs s

L'HISTOIRE DU CANARI HARZ (Par JC.B. ET M.L)

Depuis quelques années, de nombreux lecteurs nous demandent de publier " l'historique " du Harz. Il n'est pas évident de trouver des publications qui ne se contredisent pas sur le sujet. Nous avons donc, spécialement pour les lecteurs du PETIT ROULEUR, entamé une recherche en ne retenant que les articles s'appuyant sur des écrits anciens ou des faits historiques.

Probablement de tout temps, les navigateurs ont rapporté des oiseaux de leurs voyages.

En 1403, le navigateur normand Jean de Béthencourt, conquérant les îles Canaries, apporta à la cour de Charles VI une variété d'oiseaux inconnus en France : LE SERIN ( Serinus canarius). C'est un petit oiseau atteignant à peine 12 cm de long, de couleur verte et au chant clair et sonore.

En 1545, le naturaliste suisse Conrad Gesner (1516-1565) nous dit qu'en Angleterre le serin coûte très cher et qu'on ne le rencontre que chez les gens aisés. Mais déjà à cette époque, les pays flamands l'élevaient pour leur plaisir.

Vers 1575, des Flamands, réfugiés dans le comté de Norfolk en Angleterre, y emmenèrent l'industrie de la laine, mais aussi leurs serins.

En 1622, le naturaliste italien Olina relate le naufrage d'un bateau espagnol en provenance des îles Canaries, dans le golfe de Venise. Ce bateau contenait un très grand nombre de serins qui, libérés par l'équipage, volèrent vers les côtes italiennes où ils firent souche.

On s'aperçoit donc que le serin est connu depuis très longtemps, mais nous ne savons pas très exactement à partir de quelle date fut employé le mot "CANARI" tiré de l'espagnol "CANARIO" signifiant "originaire des îles Canaries".

Pour l'anecdote, remarquons que dans le patois du Nord de la France le mot "CANARI" se dit "CANARIEN" (" originaire des îles Canaries " d'après le Larousse). Il faut peut-être faire le rapprochement avec les nombreux mots tirés de la langue espagnole suite à l'occupation du XVIIe siècle.

Il est certain que le plus gros des exportations d'oiseaux des îles Canaries a été réalisé par l'Espagne et que le terme "CANARI" a été retenu pour distinguer la mutation du serin d'origine. Car, une fois distribué dans toute l'Europe avant de gagner le continent américain, chacun a essayé de travailler un point particulier. Si tous les pays en général se sont attachés à multiplier les couleurs, l'Angleterre s'est spécialisée dans la posture et la Belgique et l'Allemagne dans le chant.

Au XVIIe siècle, la ville allemande de Nuremberg exportait déjà plusieurs milliers de canaris chanteurs chaque année. Il s'agissait du SAXON dont le chant n'avait encore rien à voir avec celui du "HARZ".

En 1709, Hervieux de Chanteloup, Directeur des volières de la Duchesse de Berry, fit paraître un traité nous apprenant qu'il existe déjà à l'époque 29 couleurs différentes de serins. Il cite la réputée "Serinette" de Lorraine et le "flageolet" pour instruire les oiseaux en chant. Le serin est à l'époque le plus familier des oiseaux et dans toutes les classes de la société, on en pratique l'élevage.

C'est au XVIIIe siècle que les Allemands donnèrent comme professeur les pinsons de Thuringe. Les premiers essais ayant été concluants, certains éleveurs essayaient avec des linottes, d'autres avec des rossignols, des alouettes, des fauvettes à tête noire, des grives, etc...

Le chant se différencie alors très fortement du fameux "SAXON" et on le nomme alors : " SAXON FIN ". Là encore, le mystère demeure ; si le Saxon chantait le bec ouvert, le SAXON FIN chante le bec fermé. Nous n'avons trouvé aucun écrit sérieux pouvant expliquer cette évolution pourtant fondamentale du chant.

Les Allemands fondèrent ainsi diverses écoles de chant autour de Sankt Andréasberg, chaque élevage ne possédant alors qu'un nombre très limité de tours. Les sociétés se multiplient et gagnent le Brunswick, le Hanovre, la Saxe, la Bavière et la Prusse.

Au début du XIXe siècle, le chant s'affine encore. C'est à SANKT ANDREASBERG et GLOCKENBERG que l'on trouve les meilleurs ténors. Chaque éleveur s'est spécialisé dans un tour, à l'image de Peter ERNTGES (1812-1896), considéré comme le père du "KOLLER", tour aujourd'hui disparu.

Il est probable que les Belges de la région d'Anvers et de Malines, artisans tailleurs, cordonniers, menuisier, à l'origine du " MALINOIS", ont procédé de la même manière.

Les éleveurs d'Allemagne furent moins impressionnés par les tours frappés que ne le furent nos amis belges, ils se sentaient bien plus attirés par les roulades profondes. Ils cherchaient à retrouver dans le chant de leurs oiseaux le bruissement du vent dans les feuillages de leurs forêts, le clapotis d'une limpide petite source montagneuse et aussi des bruits émis au fond de la mine qu'ils côtoyaient tous les jours. Ils travaillèrent donc pour perfectionner le chant en éliminant le plus possible ces tours frappés.

C'est ainsi que se développèrent simultanément, basés sur des principes totalement contradictoires, le chant du Harz et celui du Malinois.

Si le Malinois n'obtint jamais la célébrité du Harz, c'est probablement parce que l'Allemagne était déjà réputée depuis longtemps pour ses élevages de canaris de chant, même s'il ne s'agissait pas encore du Harz, et qu'elle rayonnait alors sur toute l'Europe, permettant ainsi une diffusion plus aisée. Par ailleurs, les traités sur le Malinois, écrits en Flamand, n'ont pas eu l'impact publicitaire réservé au canari Harz et seuls les Hollandais semblent s'être réellement intéressés à cet oiseau.

Il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour voir apparaître réellement cet oiseau que nous nommons encore aujourd'hui : le "HARZ " ou " HARZER".

Le véritable créateur en est Wilhelm TRUTE qui réussit à réunir dans sa souche la majorité des tours de chants connus à cette époque.

Né le 5 mars 1836 à Sankt Andréasberg, petit village des montagnes du Harz comptant alors 3800 habitants, il connut immédiatement la passion pour l'élevage des oiseaux de chant.

Il faut savoir que dans sa famille figuraient déjà des éleveurs notoires et que Sankt Andréasberg était un centre réputé d'élevage où se rencontraient les meilleurs spécialistes de l'époque.

C'est dans ce contexte que Wilhelm TRUTE, simple ouvrier mineur, parvint à surpasser tous ses concurrents en créant une souche d'oiseaux capables de reproduire un maximum de tours.

Dès 1880, on écrivait que ses oiseaux avaient un chant nouveau et supérieur à tout ce qui existait jusque là. Sa renommée fut mondiale mais hélas de courte durée puisqu'il mourait le 20 octobre 1889, à l'âge de 53 ans.

D'après G..M. les dernières souches de "TRUTE-STAMMES" excellaient dans les longues " Roulées " courbées et les " Grognées " profondes. La sélection était très sévère : Les jeunes étaient isolés et écoutés individuellement très tôt, dès la formation du chant, et l'écolage ne se faisait qu'après un tri sévère. TRUTE fut connu mondialement comme un éleveur méthodique et consciencieux.

Pour comprendre l'importance prise à cette époque par le Harz en Allemagne, il faut savoir que plus de 300 000 sujets étaient exportés chaque année dans toute l'Europe mais aussi vers l'Amérique du Nord et du Sud, l'Afrique du sud et l'Australie, ce qui représentait un poids économique non négligeable.

Après la disparition de Wilhelm TRUTE, les éleveurs allemands sont partagés entre la volonté de continuer à maintenir un grand nombre de tours de chant dans chaque élevage et le retour à des souches spécialisées plus pures sur les tours de chant cultivés. Peter ERNTGES est toujours là avec sa fameuse souche de " Koller ", ainsi que les frères WOLKMANN, célèbres, eux, pour leur souche de " Roulée de clapotis ".

L'allemand, toujours à la recherche de la perfection, cherche un chant plus profond, plus pur, difficile à obtenir lorsque le " Koller ", le " Glou " ou la " Roulée de clapotis " déteignent sur la " Roulée profonde ".

Cela entraînera le déclin de l'école de Sankt Andréasberg.pécialistes de l'époque.

C'est dans ce contexte que Wilhelm TRUTE, simple ouvrier mineur, parvint à surpasser tous ses concurrents en créant une souche d'oiseaux capables de reproduire un maximum de tours.

Dès 1880, on écrivait que ses oiseaux avaient un chant nouveau et supérieur à tout ce qui existait jusque là. Sa renommée fut mondiale mais hélas de courte durée puisqu'il mourait le 20 octobre 1889, à l'âge de 53 ans.

D'après G..M. les dernières souches de "TRUTE-STAMMES" excellaient dans les longues " Roulées " courbées et les " Grognées " profondes. La sélection était très sévère : Les jeunes étaient isolés et écoutés individuellement très tôt, dès la formation du chant, et l'écolage ne se faisait qu'après un tri sévère. TRUTE fut connu mondialement comme un éleveur méthodique et consciencieux.

Pour comprendre l'importance prise à cette époque par le Harz en Allemagne, il faut savoir que plus de 300 000 sujets étaient exportés chaque année dans toute l'Europe mais aussi vers l'Amérique du Nord et du Sud, l'Afrique du sud et l'Australie, ce qui représentait un poids économique non négligeable.

Après la disparition de Wilhelm TRUTE, les éleveurs allemands sont partagés entre la volonté de continuer à maintenir un grand nombre de tours de chant dans chaque élevage et le retour à des souches spécialisées plus pures sur les tours de chant cultivés. Peter ERNTGES est toujours là avec sa fameuse souche de " Koller ", ainsi que les frères WOLKMANN, célèbres, eux, pour leur souche de " Roulée de clapotis ".

L'allemand, toujours à la recherche de la perfection, cherche un chant plus profond, plus pur, difficile à obtenir lorsque le " Koller ", le " Glou " ou la " Roulée de clapotis " déteignent sur la " Roulée profonde ".

Cela entraînera le déclin de l'école de Sankt Andréasberg.

 

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